Le burnout est un état d’épuisement émotionnel et physique lié à une exposition prolongée à des problèmes au travail (Guseva Canu et al., 2021). Il n’est à ce jour pas reconnu comme une maladie, mais comme un syndrome, soit un ensemble de symptômes. Le burnout est une priorité de santé publique.
📌 Source : association kerma
L’épuisement professionnel repose sur trois dimensions principales :
🧍 L’individu
Certaines caractéristiques personnelles peuvent rendre plus vulnérable :
- Surinvestissement
- Perfectionnisme
- Besoin de tout maîtriser
- Difficulté à poser des limites
- Écoute insuffisante des signaux du corps
🌍 Le regard social
La perception souvent dévalorisante du métier d’enseignant·e contribue à la charge mentale :
- Stéréotypes sur les horaires et les vacances
- Manque de reconnaissance publique
- Isolement dans les difficultés
- Culture professionnelle (on doit toujours avoir l’air de maîtriser)
🏛️ Les demandes institutionnelles
La surcharge systémique est réelle :
- Accumulation des tâches
- Réformes incessantes sans tenir compte des évolutions sociétales
- Pression hiérarchique et climat de défiance envers le corps enseignant
- Absence de soutien face aux attaques extérieures
Le groupe “prévention du burnout” de la SPG a identifié comme facteurs institutionnels présents chez tous les enseignant·es en burnout: une hiérarchie peu/pas soutenante et une classe particulièrement difficile.
L’épuisement en quelques chiffres
Epuisement émotionnel au travail
La part des femmes épuisées émotionnellement dans leur travail et présentant un risque accru de burnout est passée de 20% en 2012 à 25% en 2022. La part des hommes concernés par ce risque est stable et s’élevait à 19% en 2022. Ce sont les personnes stressées qui ont le plus de risque d’être épuisées émotionnellement dans leur travail : plus d’une personne stressée sur deux (53%) est dans ce cas. L’exposition aux autres risques psychosociaux augmente aussi le risque d’épuisement émotionnel dans son travail.
Enquête suisse sur la santé: travail et santé 2012-2022
La part des personnes qui déclarent ressentir du stress au travail a augmenté en dix ans et elle est passée de 18% en 2012 à 23% en 2022. C’est la plus forte progression enregistrée parmi les conditions de travail pouvant représenter un risque physique ou psychosocial pour la santé. Plus de la moitié (53%) des personnes stressées sont également épuisées émotionnellement dans leur travail et présentent un risque accru de burnout.
Les conditions de travail font partie des principaux déterminants sociaux de la santé. L’enquête suisse sur la santé (ESS) permet de suivre l’évolution entre 2012 et 2022 de dix risques physiques et de neuf catégories de risques psychosociaux.
Bilan de l'Etat de Genève 2024
Au sein du Département, le taux d’absence pour cause de maladie s’élevait à 5,2 % en 2024. Le document de bilan de l’État de Genève pour 2024, concernant les absences pour maladie, ne donne pas de détails spécifiques sur les motifs des maladies. Le document se concentre sur les données relatives aux absences, sans entrer dans les causes ou les pathologies spécifiques.
Sur la période allant de décembre 2022 à décembre 2024, le taux d’absence maladie, hors maladie prénatale, de l’administration cantonale a baissé de 9%, passant de 5.7% à 5.2%. Si rien n’avait été fait, le taux aurait probablement poursuivi sa croissance et aurait pu atteindre 5,9%.